Voir c'est comprendre...

Journée Portes Ouvertes

Voir c'est comprendre...

19 mai 2025

La veille, un jeune homme avait fait de l'auto-stop depuis Rouen, parcourant environ 1 000 kilomètres pour être à l'heure lors de l'ouverture des portes d'ITER au public, le samedi 17 mai. D'autres personnes, des familles, étaient venues d'Autriche, d'Allemagne, de Suisse, des Pays-Bas, d'Italie, d'Espagne et, bien sûr, des villes et villages voisins. Au total, 700 personnes de tout âge ont participé à la dernière journée portes ouvertes d'ITER.

Le Saint des Saints : Le premier des neuf modules nécessaires pour former la chambre à vide est maintenant en place à l'intérieur du puits d'assemblage du tokamak. Olivier Chenais, de la section Ingénierie de la sûreté nucléaire, explique ce qui nous attend : comment un « petit soleil » va naître à l'intérieur de la chambre.

Cet un événement qui est organisé deux fois par an depuis 2011. L'édition de printemps 2025 ne pouvait pas mieux tomber. Avec un module de la chambre à vide installé dans le puits d'assemblage du tokamak, deux autres suspendus dans l'outillage du Hall d'assemblage, et la tour du solénoïde centrale en cours de construction, les visiteurs ont pu admirer, au cours de leur visite à pied de 45 minutes dans les principaux espaces du tokamak, les composants et les activités d'assemblage les plus spectaculaires.

Voir ITER en cours de construction est une expérience exaltante, mais comprendre la science, la technologie et les défis industriels qui se cachent derrière les composants et systèmes uniques est encore plus gratifiant. Samedi, 75 experts d'ITER Organization et de ses partenaires se sont portés volontaires pour fournir des explications, décrire les processus et répondre aux questions.

Découvrez quelques scènes de la journée dans la galerie ci-dessous.

L'importance de la métrologie, science de la mesure

Il faut bien sûr de gros crochets (et des dispositifs complexes) pour soulever et transférer les composants du Hall d'assemblage vers le puits d'assemblage du tokamak. Mais un autre facteur clé pour réussir à assembler, manipuler et positionner des composants pouvant peser jusqu'à 1 350 tonnes est la précision de chaque mesure, explique Lionel Poncet, ingénieur en métrologie, à ce groupe de visiteurs.

La maquette de la machine en coupe, avec ses lumières interactives, est l'une des principales attractions du Bâtiment des visiteurs. En attirant l'attention sur un grand nombre de systèmes et de composants clés, elle contribue à faire comprendre l'extrême complexité de la machine ITER.

Des panneaux bilingues dans le Bâtiment des visiteurs décrivent le processus de fusion étape par étape.

Envie de découvrir les entrailles de la machine ITER ? Suivez Nitendra Singh, un jeune ingénieur nucléaire d'ITER Communication, à travers une visite virtuelle en 3D.

Cette jeune fille dans les bras de son papa va probablement grandir dans un monde où la fusion contribuera aux besoins énergétiques de sa génération.

Pour Les petits débrouillards, un groupe qui rend la science accessible à tous les âges, au lieu du cri de ralliement « Aux armes citoyens » il faut priviligier « Aux sciences, citoyens !

D'autres expériences étaient proposées par « Les petits débrouillards » à l'extérieur du Bâtiment des visiteurs.

La physique des plasmas est simple lorsqu'elle est expliquée par un « plasmagicien » ! Presque tout ce dont vous avez besoin est sur la table : une pompe à vide, du gaz ionisé (comme dans le tube au néon tenu par l'ingénieur en cryogénie Nicolas Navion-Maillot), du courant électrique et un peu de magnétisme.

Visible de loin, voici la structure la plus emblématique d'ITER : l'espace de 60 mètres de haut et de 170 mètres de long où se déroule actuellement l'assemblage du tokamak. De part et d'autre de la grande affiche, le Bâtiment diagnostics (à droite) et le Bâtiment tritium (à gauche) n'ont pas encore reçu le revêtement caractéristique d'ITER, composé d'une alternance d'acier inoxydable miroir et de métal laqué gris.